Découvrez pourquoi les chevaux sont des partenaires thérapeutiques exceptionnels pour faciliter la guérison, le développement personnel et les apprentissages
Le cheval permet de créer du lien en sécurité en passant par le corps. Il est plus facile de créer du lien avec un animal car il est bienveillant et ne juge pas, surtout pour les personnes qui ont vécu de mauvaises expériences avec des humains. Ce lien sera une énorme ressource pendant toute la thérapie. La relation d'humain à humain sera ensuite facilitée, le lien sera rétabli, la personne se sentira en sécurité.
Le cheval est d'une grande aide pour développer des ressources comme la confiance, la joie, la sérénité, la volonté, la persévérance, la force, l'empathie, le leadership et autres ressources essentielles. Il sert de boussole indiquant à la personne quand elle incarne vraiment ces qualités.
Le cheval aide à recréer du lien entre l'esprit et le corps, pour pouvoir de nouveau ressentir son corps, ses sensations et donc ses émotions. Ce lien est souvent coupé suite à un traumatisme ce qui provoque des états dissociatifs.
La sécurité apportée par le cheval permet d'apprendre à se laisser traverser par ses émotions pour les libérer et ne plus les retenir ou les ignorer. Apprendre à se laisser traverser par ses émotions, à les vivre pleinement est primordial. Une personne qui bloque ses émotions finit par les cristalliser. Ces émotions s'expriment alors de plus en plus souvent et intensément pour se faire entendre. Si la personne ne les écoute toujours pas, le corps va essayer de se faire entendre en créant des symptômes et des pathologies.
Le cheval est naturellement ancré dans l'instant présent. Le côtoyer, se connecter à son énergie, nous invite à nous ancrer nous aussi dans l'instant présent, ce qui est une énorme ressource pour réduire l'angoisse. Les personnes sont angoissées par rapport au futur ou au passé mais dès qu'elles reviennent dans l'instant présent, elles prennent alors conscience qu'ici et maintenant, elles sont toujours en sécurité étant donné qu'elles ne vivent pas dans un pays en guerre. J'accompagne les personnes à s'ancrer dans l'instant présent grâce à une méditation des 5 sens et à des exercices de respiration à côté d'un cheval.
Le cheval perçoit en quelques secondes qui est l'individu en face de lui : ses émotions, son énergie, son identité. Il aide la personne à découvrir son fonctionnement, qui elle est, quelles sont ses valeurs intrinsèques et comment elle peut évoluer.
Le patient trace une bulle autour de lui représentant son espace, son intimité. Il doit protéger cet espace et empêcher le cheval d'y rentrer. Quand il réussit à poser fermement ses limites, le cheval le ressent et s'arrête, dans le cas contraire il continue à avancer.
Le temps d'une séance, le cheval devient le membre de la famille avec lequel le patient a des problèmes. Le cheval ressent tout et mime parfaitement le comportement de la personne dont il joue le rôle. Le patient peut s'entraîner à parler à cette personne, développer des ressources pour l'affronter et poser ses limites. Il sera alors capable d'affronter cette personne dans la vraie vie.
Une fois que le patient a développé des ressources, qu'il parvient à poser ses limites, qu'il est capable de se laisser traverser par ses émotions, il peut rejouer son traumatisme avec le cheval. Le cheval joue le rôle de la personne traumatisante ou est là comme ressource. Le patient va alors pouvoir revivre toutes les émotions qu'il a vécu au moment du traumatisme pour les libérer, activer ses ressources et utiliser l'énergie de survie bloquée lors du trauma pour sortir du figement, agir différemment et mettre ainsi fin aux symptômes de stress post-traumatique.
Une de mes patientes était très angoissée. Mes deux juments, en liberté dans le pré, sont venues spontanément à côté d'elle, ont bâillé, une s'est roulée par terre - ce sont des signes d'apaisement qu'elles ont adressés à la patiente.
Ensuite, elles se sont allongées chacune d'un côté de la patiente qui a pu vivre un moment magique, hors du temps, s'allonger à côté d'elles, les caresser et les câliner, ce qui lui a permis de s'apaiser et de sentir bien.
J'accompagnais une personne qui avait du mal à s'affirmer. Pour développer son leadership, elle devait guider Bab, ma jument, en longe, dans une ligne droite et s'arrêter à un plot. Bab a tout de suite perçu son manque de confiance et a dévié exprès pour louper le plot.
J'ai demandé à la patience de trouver des ressources en elle pour s'affirmer. Elle s'est redressée, a haussé la voix mais Bab n'a pas bougé - elle a ressenti que la patiente n'était pas sûre d'elle. Grâce à un exercice, j'ai accompagnée la patiente à ressentir ce que ça faisait dans son corps d'être un leader, Bab l'a alors écoutée au doigt et à l'œil !
Une patiente m'exprimait qu'elle vivait souvent du rejet, elle avait toujours l'impression de marcher sur des oeufs, de ne pas savoir comment se positionner face à l'autre, elle était mal à l'aise. Je lui ai demandé d'inciter Bab, ma jument, à la suivre en liberté alors qu'elle était en train de brouter dans le pré au milieu des autres chevaux. Au début la patiente était mal à l'aise, elle ne savait pas comment faire. Elle appelait la jument pour qu'elle la suive. Parfois, Bab l'ignorait, parfois elle la suivait un peu tout en continuant de brouter. Quand Bab la suivait, la patiente exprimait son étonnement. Et quand elle l'ignorait, elle trouvait ça normal. Cette dame a alors pu prendre conscience que c'était son attitude qui incitait les gens à la rejeter car elle validait le rejet de son entourage. A force de s'entraîner à attirer l'attention de Bab, elle a pu à un moment donné débloquer quelque chose en elle, elle a ressenti de la force et de la confiance ! Bab s'est alors mise à la suivre la tête haute sur plusieurs mètres. Elle a ancré ces sensations de force et de confiance par un geste et une image pour qu'elle puisse les réactiver à tout moment dans son quotidien.
Une personne vivait des périodes récurrentes de plusieurs semaines où elle perdait totalement confiance en elle et en la vie, elle déprimait, était perdue ne sachant plus quoi faire de sa vie.
J'ai lu une liste de valeurs à la personne et je ai lui demandé de m'indiquer instinctivement quelles étaient ses valeurs. Pour chacune des valeurs retenues, je lui ai demandé de ressentir si elle incarnait cette valeur pour elle même, comment cette valeur impactait sa vie et comment elle incarnait cette valeur dans son quotidien. J'ai alors observé les réactions de ma jument. Quand la personne incarnait vraiment cette valeur, que c'était une de ses valeurs intrinsèques la jument ressentait de la cohérence et s'approchait d'elle. Quand la personne n'incarnait pas vraiment cette valeur, que c'était une valeur secondaire, la jument ressentait de l'incohérence et s'éloignait de la personne. La personne a ainsi pu faire le tris dans ses valeurs et découvrir ses valeurs intrinsèques.
Je lui ai ensuite demandé de dessiner chacune de ses valeurs et de les mettre dans un porte vue. Elle connaissait ainsi ses forces. Quand elle se sentirait mal et perdrait confiance, elle pourrait regarder ses dessins pour se rappeler qui elle était et quelles étaient ses forces. Cette personne a pu ainsi gagner confiance en elle, elle n'a plus vécu ces moments récurrents de doutes et de déprime.
Une patiente avait des problèmes relationnelles avec sa fille. Le temps d'une séance, Fakir, mon cheval, est devenu sa fille. J'incitait la patiente à parler à sa fille (représentée par Fakir) avec ses tripes de ce quelle ressentait, de ce qu'elle souhaitait pour leur relation. Fakir l'ignorait. Elle me dit que c'est exactement ce qu'aurait fait sa fille. Elle a pu mettre en place des ressources pour continuer à lui parler avec son coeur. Ensuite, je lui ai proposé de s'approcher de sa fille (Fakir) pour créer du lien avec elle, ce qu'elle a fait avec plaisir. A la fin de la séance, elle m'a dit se sentir prête pour aller parler à sa vraie fille, ce qu'elle a fait par la suite.
A la séance suivante, elle a voulu refaire le même exercice car elle avait encore des choses à dire à sa fille. Cette fois, sa fille (Fakir) était attentif à ce qu'elle disait, elle (il) s'approchait et voulait créer du lien. La conversation avec sa fille avait permis d'améliorer leur relation. Fakir l'avait ressenti et nous le montrait.